Le samedi 23 septembre marquera le départ du dernier grand tour de la saison, à l'occasion de la 80e édition de la Vuelta a España.
Cette année, la course espagnole s’élancera de Turin, en Italie, pour y disputer les quatre premières étapes, avant une incursion en France lors de la 4e journée.
Le reste du parcours se déroulera dans la moitié nord de l’Espagne, avec trois étapes plus centrales pour se rapprocher peu à peu de l’ultime arrivée à Madrid.
Les enjeux sont nombreux, notamment pour le maillot rouge. Vingegaard fait figure de grand favori en l’absence de Pogacar, mais il sort tout juste du Tour de France et devra faire face à des adversaires bien plus frais.
Mais comme souvent, tout l’intérêt de la Vuelta réside dans son parcours propice aux échappées, et cette édition ne déroge pas à la règle.
PROFIL DE LA COURSE
Départ italien pour cette Vuelta 2025.
Cette première journée entre Turin et Novara devrait faire office de mise en bouche, avec un parcours taillé pour les sprinteurs.
Mais attention tout de même, certains purs sprinteurs pourraient laisser des plumes dans le dénivelé du jour. Rien d'insurmontable sur le papier, mais après une longue préparation estivale, les jambes pourraient vite piquer si le peloton décide d’appuyer un peu trop fort.
Deuxième journée, et déjà une occasion pour les grimpeurs de scorer ou de reprendre quelques secondes précieuses au général.
Le parcours est tout plat jusqu’au pied de la rampe de lancement, avec la montée vers Limone Piemonte : 7,6 kilomètres à 5,4 %. Rien de très méchant, mais suffisamment pour donner les premières vraies indications sur les états de forme.
Mais attention, les puncheurs en grande forme pourraient bien tirer leur épingle du jeu sur ce genre d’étape un peu hybride.
Toujours en italie, avec une 3e journée vraisemblablement réservée aux sprinteurs puncheurs de la Vuelta. Le finish sera une rampe de 2,2 kilomètres à près de 4,2 % de pente moyenne, de quoi décourager les grosses cuisses les moins polyvalentes.
Arrivée en France cette fois-ci, sur une étape en deux temps.
Un premier tiers bien corsé, avec trois montées au programme, dont deux cols de 2e catégorie d’environ 9 kilomètres chacun, qui pourraient bien faire mal aux jambes.
La seconde partie de course est beaucoup plus roulante, avec un long faux plat descendant favorable à un regroupement.
Mais attention à la formation de l’échappée, car si le peloton laisse trop de champ en début d’étape, les sprinteurs pourraient ne jamais revoir les fuyards, malgré un final plus favorable pour eux.
Premier chrono de la Vuelta, et il se jouera en équipe. Parcours tout plat de 20 bornes, et moyennement technique, il ne devrait pas creuser de gros écarts entre les formations prétendants au podium final; mais avantagera une armada de rouleur de toute évidence.
Arrivée en Andor sur cette première étape de montagne de la Vuelta. Le parcours ne permettra pas d'attaquer de loin concernant les favoris, mais il pourrait offrir justement une belle bagarre avec des fuyards sortis en début d'étape.
La montée finale ne sera pas la plus difficile de la Vuelta, mais nul doute qu'elle ferra des différence avec ses 9 bornes à près de 6,5 % de pente, ainsi que son approche usante par l'Alro de la Commella.
Dès le lendemain, nouvelle arrivée au sommet. Étape plus longue que la veille, avec 1000 m de dénivelé positif en plus. Son final irrégulier de 13 km à 6 % s’annonce terrible et pourrait déjà peser lourd dans la course au maillot rouge.
Mais avant cela, il faudra encaisser trois cols : un de première catégorie et deux de seconde.
Et hop, le dimanche, place à une vraie course de cols. Profil typique de la Vuelta, avec comme juge de paix la montée vers la station de Valdezcaray. Longue de 13 km à 5 % de moyenne, elle pourrait bien creuser de jolis écarts.
J'espère que vous appréciez ce genre de profil, car ce n'est que le début.
Journée de repos
10e étape, et encore une arrivée typique de la Vuelta.
Au lendemain de la première journée de repos, il faudra être prêt : ceux qui visent le général devront absolument conclure la montée d’El Ferial dans le bon tempo. Mais elle pourrait bien correspondre à un groupe de fuyard si le scénario au général est propice.
Cette 11e étape propose un parcours digne des plus belles éditions de la Clásica San Sebastián.
Avec 167 km et plus de 3100 mètres de dénivelé, le terrain est parfait pour une potentielle échappée de grimpeurs-puncheurs.
Nouveau terrain de jeu pour baroudeurs avec cette 12e étape. Profil globalement plat, mais avec une première montée assez sélective pour former un groupe d’échappés, et une dernière, idéalement placée, qui devrait maintenir le suspense : victoire d’un homme seul ou sprint en petit comité ?
Attention, cette 13e journée pourrait déjà peser lourd dans la course au général.
Étape marathon, ses 60 derniers kilomètres s’annoncent terribles : enchaînement de l’Alto de La Mozqueta (6,6 km à 8,1 %), puis de l’Alto del Cordal (5,6 km à 8,8 %), avant l’apothéose sur le mythique Angliru, 12,3 km à 10 % de moyenne.
Il faudra bien manger le matin côté favoris, car une mauvaise journée pourrait signer la fin de tout espoir au général.
Au cas où l’étape de la veille n’aurait pas suffi, il faudra encore répondre présent dès le lendemain avec une nouvelle arrivée au sommet.
La montée finale ne fait “que” 7 km, mais son approche sera exigeante et usante. Tout coureur n’ayant pas bien récupéré de la veille risque d’y laisser de précieuses minutes.
Pour conclure la semaine, place à une étape aussi belle qu’imprévisible. Sur le papier, elle pourrait convenir aux sprinteurs, mais avec 3200 mètres de dénivelé dès la première moitié, la formation d’une grosse échappée semble tout aussi plausible.
Journée de repos
Au lendemain du dernier jour de repos, cette 16e étape pourrait faire plus de dégâts que prévu.
L’enchaînement des cols dans les 80 derniers kilomètres, avec une arrivée punchy au sommet d’un col de 2e catégorie, pourrait offrir une belle opportunité à un coureur éloigné au général pour se relancer.
17e journée, et encore une arrivée au sommet. On commence à avoir l’habitude : 115 km de plat, puis 18 km d’ascension au programme. Mais attention, la montée finale ne sera pas à sous-estimer : profil irrégulier, passages très raides et surtout une longueur usante.
Deuxième chrono de la Vuelta, cette fois en individuel.
Au menu : 26 km avec un petit taquet en début de parcours, un effort taillé pour les purs rouleurs présents.
Probablement la dernière vraie chance pour les baroudeurs sur cette 19e étape.
Au programme : 160 km, sans enjeu particulier pour les classements annexes, mais avec un final technique et accidenté dans le dernier tiers du parcours.
Les sprinteurs pourraient également viser la victoire, mais ils devront composer avec l’offensive de certains attaquants et le d+ de l'étape.
Ultime étape pour les favoris du général : l’occasion de tout gagner… ou de tout perdre.
Le profil est relativement court, mais affiche tout de même 4000 mètres de dénivelé. L’espacement entre les cols limitera sans doute les grandes manœuvres, mais le dernier en jugera plus d’un : 12 km à près de 9 % de moyenne, un col qui fait peur.
AVIS PERSONNEL
Pour les sprinteurs, 3 étapes leurs seront très probablement réservées, mais les plus polyvalents d’entre eux pourront jouer les premiers rôles sur 5 autres étapes potentiellement. Le profil général ne leur est pas favorable, mais certains pourraient très bien tirer leur épingle du jeu sur des profils piégeux.
Côté favoris, ce sera concentration maximale tous les jours. Le terrain est parfois vicieux, avec quelques pièges et portion ou le placement serra important, mais surtout un total de 9 arrivées au sommet, de quoi user les organismes jour après jour. Il n’y a pas vraiment d’étape « monstre » comme on à pu le voir sur le Giro ou le Tour cette année, mais l’accumulation des montées en juge de paix de l'étape peut clairement creuser les écarts.
Et c’est bien là le risque. Si un leader claque une perf sur la 2 ou la 6e étape, il pourrait prendre la main sur la course sans jamais être mis en difficulté par la suite. Très peu de profils favorables aux grandes offensives lointaines. Tout se jouera dans les 5 derniers kilomètres ou presque.
En revanche, pour les baroudeurs c’est bingo. On a un enchaînement d’étapes typiquement taillées pour des coups de 10, 15 gars, qui partent dans les bosses intermédiaires et se battent entre eux à la pédale. Même certaines arrivées au sommet peuvent leur convenir si les leaders décident de gérer. Et vu le nombre de favoris présents et la guerre tactique attendue, ça pourrait se produire plus souvent qu’on ne le croit.
En résumé, je pensais que le parcours serait catastrophique avec ses très nombreuses arrivées en sommet. Mais au moment de relire la preview, celui-ci laisse bien plus de suspens que prévu, aussi bien au général que pour les baroudeurs.
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MAILLOT ROUGE
Jonas Vingegaard fait bien évidemment office de grand favori. Le récent 2e du Tour de France profite de l’absence du monstre slovène pour viser un troisième Grand Tour à son palmarès, et surtout une première victoire finale sur la Vuelta.
Il sera entouré d’une équipe taillée pour la montagne, avec des soutiens de luxe comme Matteo Jorgenson, Sepp Kuss, Wilco Kelderman ou encore Ben Tulett.
Sur le papier, le parcours lui convient parfaitement, avec plusieurs arrivées au sommet où il pourra faire parler sa supériorité en haute montagne. Il n’a jamais montré la moindre faiblesse en Grand Tour face aux autres coureurs présents au départ cette année, et si la gestion de sa fatigue post-Tour et des aléas d’une course de trois semaines est bien maîtrisée, il sera très difficile de lui enlever le maillot rouge avant Madrid.
Premier des deux leaders chez UAE, le grimpeur portugais aura à cœur de faire oublier son abandon sur le Tour de France. Après un début de saison exceptionnel, il avait clairement laissé penser qu’il pouvait viser le podium à Paris, mais sa chute a mis un terme à ses ambitions.
Il reprendra la compétition dès cette première journée, avec quelques étapes pour retrouver le rythme avant les premières vraies explications entre favoris.
Reste à évaluer son niveau de forme, car même s’il a survolé la plupart des courses d’une semaine en début d’année, il faudra voir s’il n’arrive pas déjà cramé au départ du Tour d’Espagne.
Le parcours lui convient très bien entre les deux chronos et les arrivées en col unique ou il pourra gérer son effort.
Le meilleur ami de João est lui aussi aligné du côté de UAE. Auteur d’un début de saison impressionnant, il a été frappé par la malchance sur le Giro, malgré une victoire d’étape convaincante.
À la différence de son coéquipier, il n’a pas participé au Tour de France, ce qui représente un atout non négligeable dans la perspective d’une Vuelta exigeante. Il arrive donc avec moins de rythme, certes, mais aussi avec nettement moins de fatigue.
Je m’attends à le voir monter en puissance, surtout en deuxième et troisième semaine.
⭐️⭐️
Classement général ou victoires d’étapes ? Aux dernières nouvelles, l’Italien indiquait clairement privilégier une victoire d’étape plutôt qu’un simple top 10 à Madrid.
Maintenant, la concurrence n’est pas exceptionnelle au regard de ses qualités de grimpeur. Et dans le cas où il parvient à limiter ses pertes de temps, il pourrait se retrouver à la frontière du top 10, tout en se laissant la possibilité de jouer des échappées. Un changement d’objectif en cours de route ne serait donc pas à exclure.
Il arrive avec une grosse motivation, et surtout la frustration de son abandon sur le Giro lors de l’étape 15. Sa forme semble très solide, en témoigne sa victoire à la Classica San Sebastian, ainsi que son succès sur la 5e étape du Tour de Burgos.
Mikel Landa sera bien au départ de son Tour national, après sa lourde chute survenue lors de la première étape du Giro. L’Espagnol a repris doucement la compétition sur le Tour de Burgos, histoire de retrouver du rythme avant la Vuelta.
Il a annoncé vouloir se concentrer sur les échappées, les victoires d’étapes et pourquoi pas le maillot à pois. Maintenant, rien ne l’empêche d’envisager une remontée au général en 2e ou 3e semaine si les jambes répondent. Mais attention : les deux chronos au programme ne joueront clairement pas en sa faveur.
Il faudra donc surveiller sa condition jour après jour, pour celui qui revient d’une blessure sérieuse.
Tiberi vient ici avec l’objectif clair de jouer le général. Il annonçait que le parcours lui convenait bien, notamment grâce à certaines ascensions plus roulantes, parfaitement adaptées à ses qualités de grimpeur-rouleur.
Deuxième du dernier Tour de Pologne, il aura à cœur de faire oublier son Giro 2025, terminé à une lointaine 17e place après une troisième semaine compliquée et jonchée de malchance.
Il sera solidement entouré par sa formation, surtout en montagne et sur les étapes accidentées, où il pourra vraiment s’exprimer. Reste à voir ce qu’il concédera sur le chrono par équipes, un terrain où sa formation risque de perdre un peu de champ.
Antonio Tiberi sera accompagné du récent 5e du Giro d’Italia, preuve d’une condition toujours au rendez-vous pour le grimpeur de 37 ans. Sur le papier, il n’aura pas la même motivation qu’en mai dernier, le parcours étant un peu moins favorable à ses qualités.
Mais dans le cas où Antonio craque rapidement ou arrive hors de forme, alors il représente une excellente carte de secours pour le classement général.
Il reste surtout sur un très bon Tour de Burgos, où il est allé chercher une belle victoire d’étape en échappée, montrant qu’il en a encore sous la pédale. Reste à voir si Bahrain décidera de jouer la double carte pour peser sur la course, ou si le vétéran se verra offrir une certaine liberté pour aller chercher des victoires d’étapes.
L’heure de la confirmation pour le futur espoir en grand tour de la Red Bull BORA. Après un Giro bouclé à la 6e place alors qu’il n’était même pas le leader désigné, on va enfin voir comment le jeune grimpeur italien gère son deuxième grand tour de la saison, cette fois avec un statut un peu plus clair.
Il sort d’un Tour de Burgos solide, terminé à la 4e place du général, mais il a montré quelques limites en montagne face à des gars comme Del Toro, Fortunato ou Ciccone. Pas de pression immédiate puisqu’il ne sera pas seul leader, mais il faudra suivre ses trois semaines avec attention, notamment pour voir s’il se concentre sur le général ou s’il tente de lever les bras sur une étape.
Second leader annoncé aux côtés de Pellizzari, Jai Hindley joue gros sur cette Vuelta. C’est peut-être l’ultime occasion pour lui de prouver qu’il mérite encore son statut de leader en grand tour, dans une équipe où la concurrence interne est de plus en plus forte. Les places vont devenir chères, surtout avec la montée en puissance des jeunes qui offrent désormais plus de garanties sur trois semaines.
Le parcours lui convient plutôt bien, avec pas mal de courses de côtes qu’il apprécie. Maintenant, son niveau reste difficile à cerner. Hormis une 5e place au général du Tirreno, il n’a pas eu beaucoup d’occasions de se montrer cette saison, surtout après son abandon lors de l’étape 6 du Giro.
Deuxième Grand Tour cette saison pour le grimpeur colombien, toujours en quête d’un retour au premier plan sur trois semaines. Récemment 7e du Giro, il semble plus motivé que jamais à jouer le général et aller chercher un gros résultat.
Hormis le chrono individuel, le parcours lui convient plutôt bien, et il devrait avoir les ressources pour se mêler à la bagarre avec les meilleurs. La concurrence semble un cran en dessous de celle rencontrée en mai, et avec la montée en puissance aperçue sur le Tour de Burgos, le top 10 paraît clairement atteignable.
Il reste un outsider crédible pour le top 5 final, et si la dynamique est bonne, il pourrait même viser plus haut vu la startlist et la configuration du parcours.
Le récent 5e du Tour de France sera bien au départ de cette Vuelta, avec une équipe plutôt intéressante autour de lui.
Le parcours lui convient assez bien, avec plusieurs arrivées en côte où il pourra faire parler ses qualités de grimpeur. En revanche, la présence des deux chronos pourrait lui coûter cher dans l’optique d’un top 5 ou d’un podium final.
Mais la vraie question, c’est celle de la récupération post-Tour. Hormis Jonas, il est le seul gros leader à doubler intégralement Tour et Vuelta. L’an dernier, il avait tenté le même enchaînement, mais sa Vuelta était passée complètement sous les radars.
Reste à voir comment il encaissera les trois semaines, mais une chose est sûre : il est en grande condition, et s’il récupère bien, il a les moyens d’aller chercher mieux qu’un simple top 5.
David sera-t-il au niveau pour jouer un général ou simplement des victoires d'étapes, ou devra-t-il se cantonner à traîner sa misère comme sur le Giro cette année ? Le grimpeur français ne s'est visiblement pas remis de ses déboires sur le Tirreno et ne parvient pas à retrouver son niveau.
Récent 39e du Tour de l'Ain, une course sans grosse concurrence, il n'a pas vraiment rassuré ses fans à une semaine du départ de la Vuelta.
La formation française pourra compter sur Guillaume Martin pour un potentiel fond de top 10 au général sur Gaudu n'est pas au niveeau.
Maillot à pois ou classement général ? Récent vainqueur du maillot de grimpeur sur le Giro, Lorenzo pourrait dédier à la chasse aux points et aux étapes. En tout cas l'équipe Kazakh est venue avec une équipe complète de grimpeurs, et si Fortunato se concentre sur son maillot, il restera du monde pour tenter de jouer le fond de top 10.
Le grimpeur italien arrive en départ en excellente forme, après avoir obtenu une solide 2e place au général du tour de Burgos. Le parcours n'est pas aussi bien taillé pour lui que celui du Giro, et les longues portions de plaines pourraient le fatiguer plus que prévues, alors à voir quel objectif jouera-t-il.
Nouvelle recrue Q36.5, l'irlandais devrait avoir à coeur de terminé ses années australiennes sur une bonne note. Vainqueur d'étape en 3e semaine lors de la Vuelta 2024, c'est un grimpeur qui performe souvent quand les autres sont fatigués.
Maintenant sa saison est loin d'être bonne, et son abandon sur le Tour en première semaine n'a pas aidé. Il n'a jamais semblé capable de réaliser de grosses performances depuis le début d'année, et il est difficile de penser que la tendance ce soit inversée en quelques semaines.
11e du Tour avec une victoire d'étape en poche, le dernier 2e de la Vuelta 2024 est à nouveau aligné sur la course espagnol. Difficile de savoir si il se concentrera sur le général ou les échappées, mais sa forme en fin de saison est assez bonne et il pourrait donner le coup de boost en grand tour que Jayco attendais.
Saison gérée d’une main de maître pour le polyvalent coureur britannique, aussi bien en termes de programme que de pic de forme.
Auteur d’une campagne de classiques très solide, il avait ensuite pris part au Giro en tant que leader de son équipe. Fatigué par un début de saison intense, il n’a pas pu faire mieux qu’une 16e place au général, malgré un podium et trois tops 10 d’étape.
Cette Vuelta lui offre un parcours plus intéressant, avec de nombreuses courses de côtes qui devraient davantage lui convenir. Tom a souvent montré ses limites sur les longues étapes avec enchaînements de cols, mais ici, avec un programme plus explosif et surtout une bien meilleure préparation qu’au Giro, il pourrait viser bien plus haut.
Son équipe compte clairement sur lui pour le classement général, et il semblait particulièrement motivé dans ses dernières déclarations.
Comment parler Vuelta sans citer le crack de l’édition 2024 ? Encore chez Kern Pharma l’an dernier, Pablo Castrillo s’était illustré en échappée, en allant chercher deux magnifiques victoires d’étapes. Le grimpeur espagnol avait fait exploser de solides noms dans les cols, et nul doute qu’il débarque sur cette Vuelta avec l’ambition de rééditer l’exploit.
Maintenant, jouera-t-il le général ou les victoires d’étapes ? Aucune info claire à ce sujet pour l’instant, d’autant que Movistar peut aussi compter sur Javier Romo, un autre grimpeur espagnol costaud aligné pour l’épreuve.
Auteur d'une saison correcte il s'est transformé en équipier sur le Tour de France pour Vauquelin. Il arrive au départ de la Vuelta, son tour national avec des ambitions et semble avoir les capacités pour jouer de belles étapes ou un solide classement général.
Il perdra gros sur les deux chronos, mais il est assez doué sur les courses de côtes et encaisse bien les 3 semaines de course. Maintenant, à voir si il ne sera pas trop fatigué de ses 3 semaines françaises.
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MAILLOT VERT
Barème maillot vert :
Favoris logique de ce classement, il avait plié celui du Giro cette année, avec 4 victoires en poche. Bien qu'il n'ai pas de lanceur attitré comme un Vacek en Italie, il pourra compter sur son compatriote Kragh Andersen. Mais la principale force de Mads pour cette course au maillot vert réside dans sa capacité à être acteur sur les étapes les plus accidentés du parcours. Ainsi à l'image de Wout l'année dernière, la ou beaucoup de sprinteurs craqueront, lui pourra scorer de precieux points en s'accrochant au groupe principale.
Et oui, Jasper sera bien au départ de cette Vuelta, pour ce qui sera déjà sa 3e participation personnelle. Après son abandon sur chute lors du Tour de France, il est allé chercher du rythme au Tour du Danemark, avant de signer une rassurante 4e place sur la classique de Hambourg.
Il ne semble pas encore à 100 %, mais son niveau est encourageant malgré sa récente chute. Sur le papier, il reste le sprinteur le plus rapide du plateau, devant des gars comme Mads Pedersen et les autres hommes rapides engagés. De quoi viser plusieurs étapes au sprint, et engranger de précieux points pour le maillot vert.
Maintenant, la condition de Pedersen semble bien plus solide, et sur les étapes plus vallonnées, Jasper pourrait être distancé là où le Danois marquera des points. Il faudra donc capitaliser un maximum sur les vraies étapes de sprint pur.
Et pourquoi pas. Le sprinteur polyvalent estonien à annoncé qu'il jouerait les sprints de cette Vuelta et son équipe lui fait confiance. Sur le papier, il est presque aussi rapide qu'un Pedersen, et gère mieux les arrivées massives. Il est moins bon grimpeurs en revanche, mais reste capable de passer un pont d'autoroute ou deux. Dans le cas ou Madis arrive en excellente condition, il pourrait être l'une de ses surprises de cette Vuelta et vu le barème du maillot vert, si il domine les sprints, pourquoi pas le voir prendre une solide avance.
Pas trop mal sur le Tour, il à du l'abandonner précipitamment à cause d'une fracture à la main. Un mal pour un bien peut-être car il arrive au départ d'une Vuelta en bonne condition mais sans la grosse fatigue de 3 semaines de Tour, et sur un parcours qui pourrait lui convenir bien plus que prévu. Avec un profil similaire à Mads, il reste moins solide mais devrait marquer des points intéressants sur les étapes plus difficiles.
Et pourquoi pas. Filippo a déjà prouvé être plutôt rapide sur les sprints purs, mais aussi très polyvalent, capable de passer les étapes les plus difficiles et de marquer d’importants points. Ajoutons à cela ceux du chrono individuel, qu’il devrait largement dominer, et il est fort probable que l’Italien puisse se battre pour le maillot vert.
Maintenant, tout dépendra de sa volonté réelle de disputer les sprints, mais vu la concurrence limitée cette année, ce serait dommage de ne pas tenter sa chance.
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MAILLOT A POIS
Barème maillot à pois :
* La Cime Alberto Fernández correspond au col à l'altitude la plus élevée franchi par chaque édition.
Au total, cette édition 2025 de la Vuelta propose 2 cols hors catégorie avec l'Angliru étape 13 et le Puerto de Navacerrada étape 20, tous deux lieu d'arrivée.
Mais aussi 15 cols de 1ere catégorie, dont 6 sont une arrivée au sommet et 15 cols de 2e catégorie dont 2 étant un arrivée, en plus de 14 montées de 3e catégorie.
Ce qui fait un total de 46 montées dont 10 arrivées au sommet.
Plusieurs prétendants peuvent être cités au maillot à pois, comme Giulio Ciccone qui annonçait jouer les étapes, Lorenzo Fortunato qui pourrait viser un second maillot à pois de grand tour dans une saison, ou encore Giulio Pellizzari qui pourrait laisser Hindley gérer le général et lui les étapes et le maillot.
2-3 outsiders restent interesants pour cette course, avec Mikel Landa, si celui-ci arrive à retrouver du rythme mais je l'imagine surtout jouer les étapes. Santiago Buitrago pour cloturer sa saison en beauté, mais de même, il devrait jouer les étapes plutôt. Ou encore David Gaudu, si celui-ci parvient à retrouver son niveau de début de saison.
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BETS ET JUSTIFICATIONS
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BET(S) EN SIMPLE
Sur le papier, Jonas Vingegaard devra se battre avec Joao Almeida pour les deux premières places, et la troisième semble promise à Juan Ayuso. Avec de gros résultats sur ce type de col, et une bien meilleure préparation que certains, comme son co-équipier Joa Almeida, je ne serais pas étonné de le voir monter sur la boite à Madrid.
Le podium semble déjà bien complet entre Jonas Vingegaard, Joao Almeida et Juan Ayuso. Mais en tant que bel outsider je vois Jay Hindley se mêler à la bagarre. Il n'a pas rassuré sur le tour de Burgos, mais comme beaucoup et à l'image de Carapaz cela ne veut pas dire grand chose. Annoncé comme leader chez Red Bull BORA, il doit absolument assuré son classement sur cette Vuelta pour conserver son statut de leader GC.
Pas fan de ce genre de côtes, mais vu la préparation, le niveau affiché en première partie de saison, le parcours parfait pour lui et ses différentes annonces à vouloir viser le général, difficile de le voir hors du top 10.
Même si il à annoncé vouloir jouer les étapes plutôt que le classement général, vu sa forme, les prétendants au top 10 et le parcours, je ne vois pas comment Giulio termine hors du top 10 de la Vuelta.
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Même si Mads Pedersen reste favoris sur ce classement, je pense que Jasper pourra lui disputer de gros points sur les quelques étapes de plaines. Avec l'expérience du maillot par point et moins de concurrence au sprint il évoluera avec moins de pression et plus de facilités dans les massif. Il reste plus rapide que les autres et sa forme semble de retour. Sa polyvalence reste l'inquiétude mais côté à 5 je trouve que la value est là.
Bet plus fun, mais si Filippo vient se mêler au sprint il à clairement la polyvalence pour jouer les étapes les plus accidentés et marquer de précieux points au maillot vert. Il n'en à clairement pas fait un objectif, mais qui sait, si il arrive en grosse condition pourquoi pas le voir en vert à Madrid.
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Value interessante pour un top grimpeur souhaitant jouer les étapes. Comme l'année dernière avec la victoire de Vine au maillot à pois, il pourrait bien revenir à un top grimpeur prenant plusieurs grosses places sur les différents sommets de fin d'étape.
Et why not. Jeune, gros niveau en montagne, disposant d'un bon punch et en excellente condition, D4 serait malin de lui laisser sa carte pour se beau maillot.
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Hormis Tiberi et Pellizari, difficile de voir un autre prétendant au maillot blanc le remporter. Et parmi les trois, Juan. Ayuso à largement prouvé qu'il était plus solide en montagne.
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La bataille devrait se jouer entre Visma et UAE.
Côté Visma, l’équipe aligne le grand favori Jonas Vingegaard, accompagné de deux solides grimpeurs : Matteo Jorgenson et Sepp Kuss. Mais attention, les trois sortent du Tour de France, et leur état de forme reste une vraie inconnue. Le doublé Tour-Vuelta a souvent tendance à laisser des traces, surtout quand on se frotte à une équipe UAE fraîche et affûtée.
Côté UAE, on pourra compter sur João Almeida et Juan Ayuso, tous deux sérieux prétendants au podium, sans oublier Marc Soler et Jay Vine, deux grimpeurs capables de jouer un top 10 si tout se passe bien.
Personnellement, j’imagine UAE devant Visma au classement par équipes. Car si Jonas prend le maillot rouge (grande chances), ses équipiers devront contrôler la course régulièrement, ce qui pourrait les fatiguer davantage à l'inverse de la formation UAE. Et si un UAE endosse le rouge, cela signifiera qu’il était plus fort que Jonas, et dans ce cas, cet écart décisif pourrait permettre à UAE de faire la différence.
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Crédits :
- Maillots des équipes : pcmmod.com
- Profil de l'étape : cyclingfantasy.cc
- Météo : www.meteoblue.com
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