Dernière course en ligne française de la saison avec l'autre classique des feuilles mortes du mois d'Octobre. Cette année Paris - Tour offre un parcours tout aussi intéressant que les précédentes éditions, avec pas moins de 9 chemins de vignes, nécessaires au spectacle avant l'arrivée à Tour.
PROFIL DE LA COURSE
Au programme, 212 kilomètres de course, pour un total de 1250 mètres de dénivelé positif.
La course se découpe facilement en 2 parties.
Avec la première allant du départ au kilomètre 143 et l'arrivée à Cangey, marquant une longue portion plane et peut difficile.
Puis la deuxième, du kilomètre 142 jusqu'à l'arrivée 70 kilomètres plus loin, jonchés des principales difficultés de la journée.
FINAL DE LA COURSE
Comme précisé, c'est au kilomètre 143 que les choses vont se corser.
143,4, côte de Cangey. Montée assez rapide et roulante, elle lancera au kilomètre 146,2 le premier chemin de vigne avec la côte de Limeray. Secteur rapide de moins d'1 kilomètre, la bosse avec 2,8 % de pente moyenne.
2e difficulté au kilomètre 151,7 avec le secteur de Pocé-sur-Cisse long d'1,1 kilomètres et globalement plat.
C'est plus tard qu'un second enchainement arrivera. Avec la côte de Goguenne longue de 700 mètres à 6,7 % de pente, combinée en 2e partie avec le 3e chemin, celui de Grosse Pierre. Il sera tout plat et long de 1,5 kilomètres.
Après une rapide portion en faux plat descendant, 4e chemin avec le secteur de Chancay à Reugny au kilomètre 170,4. Il est difficile car juste avant il faudra grimper la côte du bois de Chançay, longue de 1 kilomètre à 4,1 % de pente moyenne.
C'est à partir du kilomètre 180 que débutera le 3e et dernier enchaînement.
Avec la côte de la Vallée du Vau au kilomètre 180.4. Longue de 1,1 kilomètres à 3,8 %, elle sera combinée au 5e chemin, celui de Noizay, long de 600 mètres. Puis suivi par le chemin de vigne d'Epinettes au kilomètre 183,3, qui sera long de 1,2 kilomètres et nettement plus décisif car il faudra tout de suite enchaîner avec les 400 mètres à 11% de la côte de la Rochère au kilomètre 185,5, combinée au 7e chemin de Vigne avec les 900 mètres du secteur de Vernou.
Après un court moment de répits, les coureurs arriveront au kilomètre 191 au pied de la côte de la Vallée Chartier, soit 500 mètres à 8 % de pente moyenne, combinée avec l'avant dernier chemin, et les 1,6 kilomètres du secteur de Peu Morier.
Après un rapide passage sur la côte de Vouvray (400m à 6,5 %) au 196e kilomètre, les coureurs restants seront lancés sur la dernière difficulté du parcours et l'enchaînement côte et secteur de Rochecorbon. Le chemin arrivera en premier au kilomètre 199,7 et sera long de 800 mètres. Et enfin, au kilomètre 203 se dressera la côte de Rochecorbon, avec ses 600 mètres à 5,2 % de pente.
Il restera 9 kilomètres tout plat de course une fois le sommet de la côte franchi.
Tableau résumé des chemins de vigne.
METEO
Pas de pluie prévue sur le parcours, avec un temps nuageux en début de course et un soleil en fin.
Le vent sera de 17-35 km/h de moyenne en provenance de l’Est-Nord est.
SCENARIO DE COURSE
Autant préciser que chercher à prévoir le scénario de Paris Tour est tout bonnement irréaliste. Alors je vais faire un rapide récapitulatif des 3 dernières éditions, et un guess final sur celui de cette année.
2024
Edition marquée par la pluie, le vent et l'attaque du grand favoris du jour Mads Pedersen à près de 70 kilomètres de l'arrivée. Il aura rapidement pris 1 minute d'avance en 3 kilomètres.
Cette mission suicide aura accentuer la probabilité d'une course de mouvement, avec d'autres attaques intervenues plus tard, comme celle de Matteo Trentin, Luca Mozzato ou Anthony Turgis à 66 bornes de l'arrivée, sur le 1er chemin de vigne.
Au kilomètre 56 le zozo du Nord à réussi à rattraper l'échappée matinale composée surtout d'Edoardo Affini.
Après une rude bataille entre Mads Pedersen et le peloton, réduisant l'écart de 1 minute à 56 bornes, à 21 secondes à 33 bornes. C'est à ce moment que Christophe Laporte à décidé d'attaquer dans la côte de la Vallée de Vau. Il sera rapidement rattrapé par Mathias Vacek avant le sommet.
Après le craquage d'Affini, c'est au tour de Pedersen de laisser s'échapper Laporte et Vacek à 21,5 kilomètres de l'arrivée.
Derrière, le groupe de contre composé de 11 coureurs n'est qu'à 9 secondes de rentrer sur le duo de tête.
Au final, victoire de Christophe Laporte au sprint devant Mathias Vacek et avec 21 secondes d'avances sur un groupe de classicman / sprinteurs de 24 unités.
Plusieurs équipes était en surnombre derrière, mais l'écart n'a jamais pu être bouché et la collaboration entre les 2 hommes de tête n'aura jamais flanchée.
2023
Edition sous le soleil, qui aura vu la première attaque des favoris à 47 kilomètres de l'arrivée avec Victor Campenaerts et Nadav Raisberg.
Derrière, le duo d'attaquant aura été rejoint par Trentin, Degenkolb, Le Gac et Teunissen.
Attaque décisive au sein du "peloton" à 21 kilomètres de l'arrivée. On retrouve Tobias Halland Johannessen, Olivier Le Gac, Riley Shehan et Joris Delbove.
Ils reviendront sur Lewis Askey à 11 kilomètres de l'arrivée, avec 24 secondes d'avance sur le peloton qui se désorganise et se réduit.
Mais c'est à la surprise général que Riley Sheehan s'offre sa 1ere victoire pro en devançant un Lewis Askey échappée depuis le début de la course.
2022
Nouvelle année au soleil, mais avec un dénouement bien différent de deux autres.
Le premier mouvement des favoris interviendra à 64 kilomètres de l'arrivée, avec Sam Bennett et Kim Heiduk.
Après une attaque de Jonas Abrahamsen au sein de l'échappée matinale, repris plus tard par 3 des 5 hommes de contre, le groupe de tête pointe avec 15 secondes d'avance à moins de 6 kilomètres de l'arrivée.
Au final, le peloton encore trop conséquent (plus de 40 unités), sera rentré sur l'échappée à 1,2 kilomètres de l'arrivée, et verra Arnaud Démare lever les bras.
Avis 2025
En gros, le dénouement dépend vachement de qui est capable de rouler et d'assumer la poursuite derrière des hommes forts sortant dès les premières difficultés.
Mais au global, la victoire d'un coureur offensif à une plus grande probabilité de se produire qu'un simple sprint massif.
Avec le cyclisme modern que nous consommons, les offensives de loin prennent de l'ampleur, et le choix stratégique de tenter une une attaque et de miser sur la mésentente derrière est une stratégie souvent utilisée. Maintenant, si la course s'anime très tôt, il n'y aura plus personne pour rouler et assumer la poursuite derrière pour un sprinteur.
Au vu de la start liste, beaucoup d’équipes peuvent jouer le sprint à Tour, et disposent de quoi contrôler potentiellement. Je vois assez peu de grands attaquants capables de s’extirper, mais la plupart des sprinteurs présent sont assez polyvalents et donc à même d’anticiper le final.
Vu le parcours je reste porté sur un scénario sprint réduit à Tours.
BETS ET JUSTIFICATIONS
Veuillez noter que cet avis est strictement personnel et n'engage que moi. Je ne cherche en aucun cas à influencer ou inciter qui que ce soit à suivre mes recommandations ou à utiliser votre argent. Si vous choisissez de suivre les paris mentionnés ci-dessous, soyez prudent avec vos mises et respectez votre gestion de bankroll.
BET(S) EN SIMPLE
Côte : 20 - Winamax
Unités jouées : 0.1u
Si un gars doit gagner cette course c’est bien Jonas. En bonne forme sur ses dernières courses, il a cette analyse de course qui lui permet de sortir au bon moment. Si nous assistons à une course de mouvement, nul doute qu’il sera avantagé.
Côte : 12 - Winamax
Unités jouées : 0.1u
Monsieur podium pourrait bien conclure son excellente saison sur Paris Tour. Son équipe des rockets est toujours en recherche de points UCI pour assurer son top 30, alors l’enjeu est de taille. A l’aise sur les chemins techniques et coureur puissant il pourrait aussi bien attendre le sprint final que sortir dans un groupe d’attaquant.
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
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Crédits :
- Maillots des équipes : pcmmod.com
- Profil de l'étape : cyclingfantasy.cc
- Météo : meteoblue.com
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