Qui dit Lombardia dit fin de saison. La classique des feuilles mortes donnera lieu samedi 11 octobre à sa 119e édition, et viendra sacrer Pogacar pour la 5e année consécutive, ou n'importe quel autre coureur en gage de surprise.
Un parcours inspiré (copié) de 2023 et 2021 qui pourrait accorder davantage de suspens, ou non.
PROFIL DE LA COURSE
Au programme, un parcours bien connu avec ses 241 kilomètres et 4600 mètres de dénivelés positif.
Après une première difficulté roulante de 9 bornes à 4 % au 32e kilomètres, suivi d'une longue portion plane et d'une petite bosse de 2,7 kilomètres à 6,5 %, les coureurs arriveront au pied du premier rendez-vous de la journée.
Trop loin pour y voir de gros mouvements, le col de Roncola c'est tout de même 9,4 kilomètres à 6,6 % de pente qu'il faudra digérer. Mais c'est une montée irrégulière dont il faut surtout retenir es 6 kilomètres à près de 8,4 % de pente moyenne au milieu de la montée.
S'en suivra une rapide descente de 10 kilomètres vers Ponte Giurino, puis le pied de la 3e difficulté du jour.
Loin d'être la plus inquiétante, la montée de Berbenno est assez roulante et régulière avec ses 6,8 kilomètres de long affichés à 4,6 % de pente.
Au sommet il restera près de 110 kilomètres de course, dont une longue portion de 20 bornes jusqu'au pied de la difficulté suivante.
152e kilomètre et pied d'un enchaînement de 2 difficultés.
Avec en premier temps les 11 kilomètres à 6,2 % du Passo della Crocetta, puis en second temps et après 3,5 kilomètres de faux plat descendant, les 9,5 kilomètres irréguliers de la montée vers Zamba Alta.
Autant la première ascension permet de s'échapper car suffisamment difficile, autant il faudra assumer et résister aux autres coureurs pendant les 13 kilomètres restant d'ascension avant d'enfin basculer vers la descente, et le finish de la course.
FINAL DE LA COURSE
Kilomètre 200, début de la montée du Passo di Ganda. C'est la dernière grosse difficulté de la journée, et ses 9,2 kilomètres à près de 7,3 % de pente ne laisseront pas les favoris de marbre.
Les 6,5 premiers kilomètres sont les plus facile avec "seulement" 6,5 % de pente moyenne. En revanche, le final de la montée est nettement plus compliqué avec près de 3 kilomètres à 9,8 % de pente moyenne, dont un passage à 15 %.
Au sommet il restera 31 kilomètres de course. Les coureurs basculeront 2 kilomètres après vers la longue descente de 14 kilomètres jusqu'à Nembro, pour ensuite se retrouver sur une portion plane de 10 kilomètres jusqu'au pied de la dernière difficulté de la course.
Ainsi, à moins de 5 bornes de l'arrivée il faudra grimper le rapide mais difficile Colle Aperto. Soit 1,3 kilomètres à 7,7 % de pente moyenne, dont un passage à près de 12 %, et une section pavée de 200 mètres en haut de la bosse.
La descente vers Bergame serra rapide et non dangereuse avec 2 virages important à négocier.
750 mètres, ultime virage rapide, et comme à son habitude, arrivée en fanfare pour le dernier gros rendez-vous de l'année.
METEO
Beau temps toute la journée, avec 22 degrés de moyenne.
Le vent ne sera pas l'un des acteurs du jour, il soufflera du Sud, puis Sud-est en fin d'étape à 4 km/h de moyenne.
SCENARIO DE COURSE
Profil différent de 2024 avec, notamment, l’absence du Colma di Sormano.
Mais un parcours identique à celui de 2023 qui avait (évidemment) vu Tadej Pogacar s’imposer et à celui de 2021, qui avait (surprise) vu Tadej Pogacar s’imposer également.
Rien de décisif ne devrait se passer sur le Passo della Crocetta. C’est plutôt ici que les équipes de grimpeurs lanceront les hostilités pour durcir la course et opérer un premier écrémage. Comme en 2023, on peut s’attendre à voir moins de 20-30 coureurs au sommet, ouvrant une porte à plusieurs outsiders pour tenter un coup.
Le vrai tri se fera ensuite dans la montée de Ganda. Avec sa longueur et ses pourcentages, nul doute qu’un homme en forme tentera de sortir avant le sommet.
Mais attention : en 2023, Pogacar avait attendu la descente pour placer son attaque décisive et ne plus jamais être revu.
En 2021 déjà, la course s’était jouée dans cette même montée, avec plusieurs offensives de leaders dès le pied, dont celle de Vincenzo Nibali. Pogacar était sorti à 36 km de l’arrivée, suivi un peu plus tard par Masnada (à 29 km), qui avait réussi à le rattraper dans la descente… avant de se faire pulvériser au sprint à Bergame.
Cette édition promet malheureusement peu de suspense avec la présence du champion du monde et de son armada UAE. Pogacar devrait patienter jusqu’à la montée de Ganda, après un gros travail d’usure de son équipe dès les premières ascensions.
Derrière, le podium reste ouvert : soit pour un coureur offensif sorti tôt, repris plus tard par Pogacar, soit pour un grimpeur solide, capable de faire parler les jambes dans Ganda et de profiter d’une mésentente derrière pour résister jusqu’à la ligne.
Important : Le Tour de Lombardie est une course aussi technique qu’exigeante. Les chutes y sont fréquentes chaque année : être un bon descendeur et être fluide avec son vélo fait partie des qualités essentielles pour espérer un résultat.
Depuis son succès sur le Tour de France, pour Tadej c'est 6 jours de course, 3 victoires dont les Worlds et 1 podium car monseigneur à offert la win à son équipier américain.
D'une facilité souvent déconcertante, il est aligné avec une équipe complète de grimpeurs autour de lui, et il sera difficile voir impossible de priver l'ogre de sa 5e victoire consécutive sur le Lombardia.
Son équipe : Isaac Del Toro / Rafal Majka / Domen Novak / Pavel Sivakov / Jay Vine / Adam Yates.
Dans le cas improbable ou Tadej n'assume pas son rôle de leader, UAE peut compter sur le second favoris du jour, avec son coureur Mex-italien Isaac Del Toro.
Le polyvalent grimpeur à littéralement remporté 6 de ses 9 courses préparatoires, avec en supplément une 5e place au chrono des Worlds, et une 7e place sur la course en ligne.
En gros, il est en excellente forme, et à l'inverse de beaucoup, il est nettement moins fatigué. A voir comment gère UAE, mais il pourrait être utilisé tôt dans la course pour secouer le cocotier, ou tout simplement pour lancer l'ogre à peut près n'importe quand.
De l’autre côté, les espoirs d’une course intéressante à suivre reposent en grande partie sur les épaules du quadruple médaillé des Worlds et des Championnats d’Europe. Vainqueur des deux chronos, il s’est cependant incliné à deux reprises sur les courses en ligne face à Tadej Pogacar, et toujours à la pédale.
Autant dire que les espoirs sont minces, mais qui sait : le parcours, moins punchy, pourrait bien lui offrir une meilleure chance de suivre le Slovène dans les moments décisifs.
⭐️⭐️
Reprise en douceur depuis son Tour de France conclu à la 8e place, Roglic s'affiche tout de même comme un sérieux prétendant au podium.
11e des Worlds en ayant bossé pour Tadej, puis 5e du Giro dell'Emilia, et enfin 13e des Tre Valli Varesine, il est net que la fatigue est bien dosée de son côté.
Coureur expérimenté, il compte 5 participations ici, dont un podium en 2023 et 2 tops 10. C'est une course assez bien taillée pour lui, mais il devra gérer les descentes, l'un des points faibles du Slovène.
Visiblement considéré comme le 6e favoris de la course par les bookmakers, force est de reconnaître que Paul profite de sa non fatigue pour surperformer face aux meilleurs coureurs de la saison sur ses dernières courses.
Pour rappel, à seulement 19 ans il termine 16e du chronos des Worlds, puis 13e de la course en ligne. (avec un top 2 sur le relai mixte entre temps).
Mais surtout, il à impressionné la planète vélo avec sa 3e place de folie aux championnats d'Europe, obtenue à l'instinct, à la gestion, et surtout à la hargne dans le Val d'Enfer.
J'ai tout de même moins de certitudes sur lui pour le Lombardie. Course de pur grimpeur, il devra aussi faire ses preuves dans les longues ascensions, et pas seulement sur de courtes bosses. Mais quoiqu'il en soit, vu la forme et la confiance engrangée du bonhomme, il devrait avoir le podium en tête.
Récent 3e de la Vuelta, le wonderkid britannique à enfin prouvé qu'il pouvait jouer les GT, n'en déplaise aux haters.
Il à fait du Lombardia son dernier objectif, et est passé proche de la victoire lors de sa course préparatoire au Giro dell'Emilia, battu au punch par un Mexicain de plus en plus italien.
J'ai peur que la fatigue de la Vuelta ne commence à peser, mais il semblait assez bien aux Worlds, terminant 10e des 270 kilomètres de course. Maintenant, petit contre indicateur, il termine 40e à plus de 2 minutes du vainqueur lors des Tre Valli Varesine, a voir si signe d'usure musculaire ou non.
Ce sera à Mattias d'assumer la tâche de renverser Pogacar. 2e au Luxembourg, 4e de la course en ligne des Worlds, et 7e de la course en ligne des championnats d'Europe, ça va, le danois à la santé.
Le parcours lui convient assez bien, mais clairement moins qu'à d'autres favoris en revanche, et j'ai peur qu'il ne pioche trop dans le dernier col pour se permettre de suivre les meilleurs.
Depuis sont Giro terminé 3e, Richy à enchaîné les pépins avec plusieurs maladies l'empêchant de participer au Tour ou à la Vuelta. Avec le Lombardia comme objectif de fin de saison, il à été cherché un un podium au Luxembourg au passage avant de devoir abandonner la course en ligne des Worlds.
Il n'arrive clairement pas avec les meilleures certitudes au départ, d'autant plus que sa prestation au Giro dell'Emilia était correcte (11e), mais bien en dessous des autres prétendants au podium comme Pidcock, Martinez, Del Toro.. terminant à plus de 20 secondes de lui.
Avec 2 participations ici, il à été cherché une 8e place en 2023 comme meilleur résultat, mais avec une préparation mieux rodée.
Je le cite car il y a de fortes chances que Richy ne suive pas la cadence et que le leadership se tourne alors vers le 9e du Tour de France cette année.
3e des derniers championnats du monde, plus trop besoin de prouver en quoi Ben est un pur coureur de classique. Maintenant, la difficulté porte surtout sur le d+ du jour, et sa capacité à l'encaissé tout en suivant les meilleurs.
Avec une 30e place en 2 participations ici, il ne confirme pas vraiment être capable de jouer le top 10. Mais qui sait, sa saison 2025 était étincelante, et il semble avoir pris un sacré up vis à vis des longues ascensions.
En parlant de coureur réalisant une top saison, c'est le cas de Lenny Martinez et ses 3 victoires World Tour.
Sûrement inquiet de la menace que représente Seixas pour ses futurs classements généraux, Lenny doit briller sur les classiques, notamment le Lombardia avec son profil taillé pour lui.
Mais j'ai peur que le français manque de préparation avant le départ, avec seulement 3 courses de remise en rythme, dont un podium au Giro dell'Emilia, et un abandon au Tre Valli Varesine.
Globalement en bonne forme sur ses dernières courses, il termine 4e du Giro dell'Emilia, 9e du Gran Piemonte, et était très offensif sur les Tre Valli Varesine avec plus de 60 kilomètres à l'avant.
Malgré tout Egan sors tout juste de la Vuelta, ou il à pu renouer avec le succès en World Tour. Attention cependant à la fatigue accumulée depuis, qui pourrait lui couter cher sur une course d'endurance comme le Lombardia.
C'est une course qu'il connait, avec 3 participations, dont un podium en 2019, avant son accident.
Après sa 4e place au général du Tour de France, ajoutée à une excellente saison, Oscar n'est plus qu'à une course de conclure en beauté.
Il à pu se préparer depuis le Tour of Britain (4e), avant d'enchaîner les classiques canadiennes (DNF / 19e), puis les Worlds (DNF), et enfin les Tre Valli Varesine (38e).
On est pas sur la campagne de classiques préparatoires la plus prolifique, mais il ne faut pas l'exclure des prétendants aussi tôt. Le parcours lui convient assez bien avec ses multiples longues ascensions, sans pour autant chercher les très gros pourcentages.
Le seul point faible sera sur la durée de la course, car Onley n'est pas réputé pour être le plus endurant du peloton, surtout hors pic de forme. A voir si il terminera sa saison sur les même standards que depuis le début.
Meilleur coureur de la meilleure pro-team de la saison, Tobias à passé le cap que l'on attendait tous cette année. Après son enchaîné 5e du Dauphiné et 6e du Tour de France, il va être difficile de se remotiver à claquer un gros résultat.
D'autant plus que ses courses préparatoires au Lombardia n'ont pas données énormément de raisons de croire en lui, avec une 7e place au Tre Valli Varesine comme meilleur classement.
97e ici en 2024, il faudra voir si il retrouve ses jambes de juillet, même si je l'imagine avoir la tête à 2026.
Premier nom à suivre côté Visma avec Ben Tulett. A la sortie de la Vuelta, le britannique surf sur sa condition avec une solide 6e place au Giro dell'Emilia, et une 11e place au sprint au Tre Valli Varesine.
Parcours peut-être un peu trop grimpeur pour lui sur ce Lombardia, mais c'est un coureur qui à montré de beaux signaux sur les ardennaises, et il pourrait être capable d'encaisser pour jouer un top 10.
Deuxième nom que je vais retenir (mais pas prononcer), Cian semble avoir retrouvé le chemin depuis quelques temps.
Alors OK il perf sur des courses .1, mais mine de rien c'est encourageant pour lui. D'autant plus qu'il termine la course des Worlds 26e / 30 coureurs finissants et en ayant bossé pour Remco.
J'ai peu d'espoir vu le niveau et la distance, mais à suivre car c'est une course de pur grimpeur.
Vainqueur en World Tour à Québec, puis malade, puis 3e au Tre Valli Varesine, loulou pourrait bien performer sur ce Lombardia.
Coureur expérimenté, il connait bien le parcours avec ses 6 participations, dont une 2e place en 2017. Maintenant, ce n'est pas vraiment une course adaptée à son profil, et la répétition de cols pourrait lui coûter cher avant la dernière grosse difficulté du Passo Ganda ou la course devrait s'accélerer.
Mais qui sait, dans un scénario purement offensif et à l'instinct dont il sont peut à avoir le secret, why not pour une place d'honneur.
La carte maîtresse de Tudor devrait être l'australien Michael Storer. Coureur bougrement endurant, et se transformant en grimpeur de haut rang il devrait avoir des ambitions pour un top 10, voir mieux.
Il sors de ses 6 courses préparatoires avec 1 victoire, 1 podium et 1 top 10, en plus d'une correcte 19e place aux Worlds.
En tout cas la condition semble correcte et le profil est assez bien adapté à ses qualités, de quoi nourrir des espoirs.
Malgré une forme excellente depuis le Tour of Britain, Romain à montré ses faiblesses sur les championnats d'Europe en terminant à la 10e place. La puncheur français était pressenti pour aller chercher beaucoup mieux, mais la pression et une chute dès le premier passage de la descente du Val d'Enfer on rabattus les cartes.
Déjà participant à 2 reprises au Lombardia, il à terminé 32e l'année dernière. Pas connu pour être le plus grimpeur des puncheurs, j'ai bien peur que le profil soit trop montagneux pour lui, et surtout que le scénario qui semble se dessiner ne va pas l'avantager.
Malgré de belles perf au début des classiques préparatoires italiennes, avec un podium et 3 tops 10 en 4 courses. Davide pioche depuis 3 semaines et n'atteint plus les top 10, voir top 20.
Le Lombardia est une classique qui lui convient assez bien sur le papier, mais il prend le départ avec 2 participations et deux 28e places au compteur. Pas le plus endurant et pas le plus intelligent des coursiers, j'ai bien peur qu'il ne puisse pas faire mieux qu'un fond de top 20.
SURPRISE
4e des championnats d'Europe, combiné à une très solide victoire en solitaire au Giro della Romagna et à d'autres résultats très prometteurs sur ses courses préparatoires italiennes, Christian pourrait réaliser la surprise du jour.
L'italien est dans la saison de sa vie, et pour ceux qui pense qu'il n'est pas assez bon grimpeur, je rappel que le bougre à claquer une victoire sur le Giro lors d'une étape avec 4700m de d+ et arrivée au sommet d'un col de 18 bornes à 6,2%.
Rien de très comparable, mais je pense sincèrement qu'il à les jambes et le niveau pour aller chercher un top résultat.
BETS ET JUSTIFICATIONS
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BET(S) EN SIMPLE
Côte : 10 - Winamax
Unités jouées : 0.25u
Expérimenté, endurant, moins fatigué que la plupart et en assez bonne forme, j'aime bien la côte de son podium à 10. A voir quelle sera la stratégie de Red Bull BORA avec Hinley et Pillizzari en plus dans les rangs, mais Roglic apporte davantage de certitudes sur le papier.
Côte : 3.0 - Winamax
Unités jouées : 0.5u
Value assez net pour le leader de chez INEOS. Je pense qu'il ne sauras pas autant fatigué que prévu car il ne jouait pas le général de la Vuelta à l'inverse de certains. La côte à 3 pour son top 10 est assez intéressante vu comment il s'est comporté sur ses dernières courses.
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
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Crédits :
- Maillots des équipes : pcmmod.com
- Profil de l'étape : cyclingfantasy.cc
- Météo : meteoblue.com
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